Notre point de vue 🐉

Contrairement à ce que l’on pense, les nems sont bien une spécialité vietnamienne. J’ai adoré les découvrir dans leur pays d’origine, avec leur sauce nuoc mam sa ot ; il s’agit de la sauce nuoc mam, que l’on connaît déjà, agrémentée de citronnelle fraîche, de sucre, de jus de citron vert, de piment et d’ail. Nous avons aussi adoré d’autres plats populaires, notamment le Phở pour ma part, ce bouillon aux nouilles de riz, lamelles de bœuf, herbes aromatiques tels que coriandre et basilic et diverses épices (285 000₫ = 11,40€ pour 2 pho). Pour Soso, le coup de cœur a été pour le Cau lầu, emblématique de Hoi An, composé de nouilles de riz fraîches, de tranches de rôti de porc, de carrés de gras de porc croustillant, de pousses de soja et d’herbes aromatiques, servi avec peu de bouillon.

J’ai également été séduite par le Bún chả, mélange de vermicelles de riz et de viande de porc grillée, accompagnés de salade et de pousses de soja, tous unis par une sauce délicieusement riche en goût, nuoc mam sa ot, plat découvert lors de notre premier repas vietnamien, que je vous disais avoir adoré.

Il y a aussi le Bánh mì, signifiant « pain/sandwich ». Celui-ci, et plus particulièrement la baguette, a été introduit au Vietnam pendant l’époque coloniale française. La baguette vietnamienne est plus petite que la française et est faite à base de farine de blé, mélangée à celle de riz. La garniture, quant à elle, est propre aux saveurs vietnamiennes. En général, on pouvait commander 3 plats pour à peine 12€.

La street food ne nous a pas tellement inspiré confiance, notamment parce qu’ils cuisinent très près du sol, sur les trottoirs. Ce qui nous a fait sourire en revanche, ce sont ces toutes petites chaises à taille d’enfant, sur lesquels ils s’assoient pour justement manger.

Au Vietnam, nos contacts avec la population locale ont été très ambivalents :

Ils ont souvent tendance à nous interpeller pour qu’on achète, à venir vers nous, parfois à insister. C’est un point commun à l’Asie, notamment parce que les étrangers se distinguent facilement des locaux, mais on l’a plus ressenti au Vietnam. On se sent alors un peu comme des « porte-monnaies sur pattes », mais on ne peut pas leur en vouloir.

D’un autre côté, on a été touché par ceux qui nous ont aidé même s’ils ne nous comprenaient pas. Un jour, nous avons demandé notre route à une dame sur un parking, en lui montrant Google maps. Ne nous comprenant pas, elle a demandé à un monsieur de nous montrer la route en scooter, pour nous guider, ce qu’il a fait. Un autre jour, nous avons diné dans un petit restaurant où la dame était avenante et plaisantait même avec nous, déposant familièrement une main sur l’épaule pour appuyer ses blagues. Nous les avons trouvé également compréhensifs quand ils nous voyaient galérer avec leurs billets (1 euro étant équivalent à 25 900 dongs vietnamiens, je vous laisse imaginer la gymnastique pour le cerveau), eux qui ont l’habitude des touristes. Nous avons trouvé les enfants adorables, à nous dire « Hello » ou nous faisant coucou de la main. Je repense à une petite fille qui nous a salué à un feu rouge, tandis qu’elle était bien accrochée à l’adulte devant elle, à bord d’un scooter.

Quelques mots de vocabulaire

Xin chào : bonjour

Cảm ơn : merci

Tạm biệt : au revoir

Vietnam, le Pays du Dragon

Hanoï, la capitale

Nous sommes arrivés de nuit et avons pris le bus en direction du centre-ville. Mélange d’influences d’Asie du Sud-Est, de Chine et de France, nous apercevons des enseignes au nom français. Le soir-même, en déambulant dans les ruelles de la capitale, ce qui nous saute aux yeux est le nombre incalculable de scooters. La ville compterait cinq millions de deux roues ainsi qu’un demi-million de voitures pour 7,5 millions d’habitants. La plupart des Vietnamiens n’ayant pas de voiture, il se servent de leur scooter pour transporter des marchandises, faire des courses. On voit des familles de 4 personnes à bord de ces deux roues, transportant parfois même un nourrisson. Nous voici donc à Hanoï et son bazar organisé, avec ses milliers de scooters et ses klaxonnent qui s’égosillent toute la journée.

Le lendemain matin, nous prenons un café devant le lac Hoan Kiem et son pont rouge, dans le vieux quartier de Hanoï, à quelques minutes de notre logement. Bien apprêtées, des femmes se font prendre en photo en tenue traditionnelle en ce dimanche matin. Cette longue tunique, qui, au niveau de la taille s’ouvre sur les côtés pour laisser apparaître un large pantalon, se décline en plusieurs couleurs. Appelée ao dài en vietnamien, elle est considérée au Vietnam comme le symbole de la beauté, de l’élégance et de la grâce féminine. Véritable emblème national, ce vêtement traditionnel habille d’ailleurs les hôtesses de la compagnie aérienne nationale en bleu.

En nous dirigeant vers notre adresse pour le déjeuner, nous passons près du Musée de l’histoire militaire du Vietnam, apercevant divers avions et chars marqués « U.S. Air Force » ayant fait rage pendant la guerre du Vietnam. Nous voici arrivés au restaurant Koto Van Mieu, une association qui héberge et forme de jeunes Vietnamiens défavorisés. C’est notre premier repas local et on se régale ! La journée se poursuit avec la découverte de la pagode Tran Quoc, sous un ciel gris, et une balade autour du lac Tây Hồ (le lac de l’ouest) où des lanternes habillent les bords de celui-ci. De passage près du jardin botanique, nous apercevons un homme couper les cheveux d’un autre en pleine rue, un miroir attaché tant bien que mal à un arbre. Nous décidons d’aller voir le coucher de soleil sur le Cầu Long Biên, un pont construit dans le style Eiffel à l’époque de l’Indochine française et premier pont en acier à franchir le fleuve Rouge. Nous sommes abasourdis par les centaines et centaines de scooters qui empruntent ce pont sous nos yeux. Le lendemain, nous visitons également le temple Bach Ma, nous permettant de nous imprégner de la culture locale et au détour d’une rue, nous faisons la rencontre inattendue de plusieurs Corgi.

Cát Bà Island

De bon matin, nous prenons le bus en direction de cette île située à l’est de la capitale. On nous dépose à un port pour prendre le bateau puis nous sommes récupérés par un autre bus, qui nous emmène jusqu’à notre nouvel hôtel. On y rencontre le propriétaire des lieux, Seven, très avenant. Il nous conseillera pendant notre séjour sur l’île et c’est avec lui que nous louerons notre premier scooter, pour sillonner les routes de l’île le dernier jour, pour la modique somme de 100 000₫ (dong vietnamien), soit 4€.

Le lendemain matin, après avoir petit-déjeuner, un bus nous récupère devant notre hôtel et nous amène sur le port de Cai Beo, point de départ pour notre montée à bord du Serenity Cruise, une jonque traditionnelle. La salle principale, toute boisée, offre une vue sur le pont du bateau. On nous explique le déroulé de la journée et on nous offre un thé chaud en guise de bienvenue, fort apprécié en cette fraîche matinée.

Nous mettons donc le cap sur la baie de Lan Ha, composée de 400 îles de calcaire et surnommée la sœur de la fameuse Baie d’Ha Long. Nous faisons escale dans un village de pêcheurs, où la vie de ceux-ci nous est contée. Le quotidien de ses habitants, vivants dans des maisons flottantes, est très rustique. Ils s’approvisionnent en eau potable sur l’île de Cát Bà (la plus grande de la baie) et y rechargent également leurs batteries pour pouvoir avoir de l’électricité, batteries qui tiendront une dizaine de jours. Nous déambulons dans les différentes zones de pisciculture, qui flottent littéralement sur l’eau : des jerricans d’eau servent de flotteurs et de point d’intersections entre les différentes planches de bois sur lesquelles nous marchons en équilibre et qui constituent des zones carrées où se trouvent de (très) gros poissons. S’en suit une balade en kayak, en plein milieu de cette baie au nord-est du Vietnam, où notre guide nous fait passer dans une grotte. Nous ressortons de l’autre côté et pagayons comme si nous étions seuls au milieu de nulle part. A un moment, notre guide nous fait stopper les kayaks face à une falaise couverte de forêt. Nous entendons puis apercevons des singes, dans leur habitat naturel. Un lieu en pleine mer, où l’homme ne peut intervenir car difficilement accessible. Nous repartons en direction de notre bateau.

Après avoir traversé des centaines de petites îlots rocheux et expérimenté cette balade sur l’eau, c’est l’heure du déjeuner. Une fois à table, ce sont des mets colorés et généreux qui n’attendent qu’à être dégustés, nous permettant, par la même occasion, d’échanger avec les autres voyageurs à bord. L’après-midi, notre Capitaine choisit un lieu pour y faire une pause et les kayaks ainsi que les paddles accrochés à notre bateau sont jetés à l’eau pour qui veut. Je monte donc à bord de l’un d’entre eux, tandis que mon compagnon, aka Soso désormais, décide de sauter du haut de la proue du bateau, avec d’autres personnes aux côtés desquelles nous partageons cette journée. Le but ? Rejoindre une petite plage pour s’y baigner. Ce lieu, à ce moment là, n’est rien qu’à nous.

Pour finir en beauté, un délicieux snack nous est servi avant de rentrer au port. Nous en profitons pour nous poser à l’avant du bateau, discutant avec d’autres voyageurs.

Sur l’île de Cát Bà, les routes sont calmes, contrairement à celles de la capitale, notamment parce qu’on a eu la chance de s’y rendre en basse saison, quand l’île n’est pas encore prise d’assaut par les étrangers et locaux qui aiment y passer le week-end. Parcourir ses routes en scooter, libres comme l’air et sans croiser personne a été un vrai régal. Et puis la baie de Lan Ha, à deux pas de la célèbre baie d’Ha Long, mérite amplement de s’y attarder le temps d’une journée.

Hoi An

Après cette parenthèse, direction Hoi An, au centre du pays. Nous découvrons la ville de nuit en attendant d’arrivée à notre prochain hôtel. Nous nous rendons dans le centre le soir-même et c’est un coup de cœur pour celle qui est surnommée la ville des lanternes, parée de magnifiques couleurs grâce à ses lanternes suspendues partout dans les rues et qui, une fois le nuit tombée, s’illuminent et brillent dans le noir. Un régal pour les yeux et une atmosphère incroyable qui se dégage de ses rues et de son fleuve, lui aussi parsemé de lumières colorées.

Cette fois à la lumière du jour, nous partons à la découverte de la vieille ville. Nous apercevons ces dames portant la palanche, cette tige en bois symbole du Vietnam, prenant appuie sur l’épaule où deux charges sont accrochées à chacune de ses extrémités. Un autre jour, nous louons un scooter, pour s’approcher cette fois du littoral. Nous découvrons d’ailleurs un restaurant paisible en bord de mer, où nous passerons quelques heures. Sur le chemin du retour, nous roulons à travers les rizières. Le soir, nous empruntons des vélos pour nous balader, une fois de plus, sous les lanternes de la ville. A 125 000₫ le cocktail, soit 5€, nous en profitons pour nous poser en terrasse, observant les rues grouillantes de vie.

Da Nang

Sur le littoral, la ville nous donne l’impression de débarquer à Miami quand nous la voyons pour la première fois. Entre gratte-ciels et plage bordée de hauts palmiers, nous décidons de parcourir une fois de plus ses routes en scooter, nous permettant de prendre de la hauteur.

Le pont du dragon est le symbole de la ville et la fierté de ses habitants, point de passage important sur la rivière Han. A la tombée de la nuit, il s’illumine et le week-end, il crache du feu… puis de l’eau. Après ce spectacle, nous tombons sur un marché nocturne et en profitons pour nous imprégner des étals locales.

Au fil de nos échappées en scooter (12€ les deux jours, 1€ le litre d’essence), nous nous rendons au musée 3D Art in Paradise, où nous passons notre temps à nous photographier devant les innombrables tableaux en 3D.

Le 21 mars, après 2 semaines partagées entre le nord et le centre du pays, c’est une toute autre destination qui nous attend ✈️