Ce que l’on en a pensé ⛩️

Le jour et la nuit

Le Japon, c’est à la fois la discrétion et l’excentricité, le classique et le moderne, le respect des traditions et la diffusion de la pop culture, le traditionnel et les nouvelles technologies. Ils sont très polis et s’inclinent. Leurs voitures carrées (des Mazda blanches) sont curieuses à voir et à chaque station de métro, même si chacun est autonome avec son ticket, il y a toujours un contrôleur qui vérifie qu’un ticket est bien utilisé ou pour nous aider en cas de besoin.

Le jour… ☀️

Ils sont polis et respectueux, s’habillent de manière sobre, perpétuent les traditions. Ils sont travailleurs, studieux, calmes -on ne les entend pas dans le métro-, assez introvertis même, adorent les jeux vidéos rétros, leurs rues sont propres et les couples se font discrets.

… et la nuit 🌙

Leurs rues sont colorées avec ces enseignes qui s’illuminent à la nuit tombée de manière excentrique. Ils sont modernes, fans de nouvelles technologies, mettent au point des concepts ingénieux. Ils ont des magasins dédiés aux mangas et autres DVD « pour adultes », ont des salles entières dédiées aux jeux d’arcades, jeux vidéos, machines à boules surprises et autres pinces à chaque coin de rue ; ce sont de grands enfants. La plupart s’habillent sobrement quand d’autres revêtent leur plus beau Cosplay.

Le Japon : un pays, deux facettes.

Quelques mots de vocabulaire

 おはよう (Ohayō gozaimasu) : bonjour (le matin)

こんにちは (Konnichiwa) : bonjour (l’après-midi)

こんばんは (Konbanwa) : bonsoir

ありがとうございます(Arigatou gozaimasu) : merci

またね (Mata ne) : à plus tard

ℹ️ Le fameux « Sayōnara » (さようなら) signifie « au revoir » au sens d’ « adieu » et est donc finalement rarement utilisé par les Japonais.

Japon, le pays du Soleil Levant

Mondialement connu pour ses sushis et ses ramens ; ses mangas, ses animés et ses jeux vidéos ; ses personnages mythiques comme Mario Bros, Naruto, Détective Conan, Dragon Ball Z, Olive et Tom, Hamtaro, Hello Kitty, Yu-Gi-Oh, Pokémon et j’en passe ; nous voici sur l’archippel nippon.

Osaka

Au départ de Bali, notre avion a été décalé de 2h puis notre correspondance s’est faite à 1h du matin, pour arrivée à 8h. Autant dire que nous avons très peu dormi. En plus de cela, nous devons attendre 16h avant de pouvoir récupérer la clé de notre logement. Nous errons donc toute la journée dans les rues du centre-ville. Notre café est très apprécié, d’autant que les températures ici sont bien plus fraiches qu’à Bali. Disons que nous avons bien dû perdre 12°c.

Nous commençons donc avec Osaka, à l’ouest du pays, 3ème plus grande ville. Voir les néons de la ville s’éclairer le soir et les façades des restaurants plus excentriques les unes que les autres nous a directement mis dans l’ambiance. Nous découvrons le quartier de Namba avec sa rue Dōtonburi, celui d’Umeda (centres commerciaux et leurs interminables galeries marchandes), Tennōji (au sud, plus traditionnel, avec son parc, ses temples Shi Tennō-ji et Isshin-ji et le château d’Osaka) et Shinsekai (quartier créé en 1912 avec comme modèle New York pour sa moitié sud et Paris pour sa moitié nord). Pendant ce séjour à Osaka, nous mangeons de vrais gyozas et nous découvrons les ramens (1800 ¥, yen, = 12,16€ à deux), les nouilles soba (pâtes de sarrasin) et udon (pâtes de blé tendre épaisses) : ce sont les pâtes les plus consommées au Japon.

Et puis c’est là que se trouve le parc Universal Studios Japan, avec ses univers de Super Mario et Harry Potter (mais pas que). On a tellement aimé notre journée au parc qu’on en a profité à fond : on est arrivé à l’ouverture et parti à la fermeture, refait certaines attractions deux fois et pris beaucoup, beaucoup de photos. Cette journée nous a vraiment fait retomber en enfance.

Tokyo

Nous prenons un bus pour rejoindre la capitale : un trajet qui durera 9h. Et là, dans la capitale, on comprend toute l’effervescence, tout l’attrait que peut susciter ce pays et sa culture, partout dans le monde.

Nous commençons la découverte de la capitale avec le quartier d’Akihabara, surnommé Electric Town. Véritable vitrine de la technologie japonaise remplie de boutiques, il vend toutes sortes d’appareils électroniques et informatiques. Plus récemment, Akihabara est également devenu le foyer culturel des otaku, ces fans inconditionnels de jeux vidéo, de mangas et d’animé. Nous nous arrêtons d’ailleurs chez Super Potato, un magasin japonais de jeux vidéo très connu pour son grand choix de jeux anciens. En effet, c’est le paradis du rétro et la collection Nintendo de la boutique est impressionnante : Game Boy, Super Nintendo, Nintendo 64, Game Cube… Super Mario, Pikatchu, Sonic, Kirby… quelle ambiance !

S’en est suivie la découverte de Koishikawa Kōraku-en Garden, le jardin le plus ancien de la capitale. En fin de journée, nous nous rendons au Kanda-Myōjin Temple. Ce temple rouge et or est d’une telle beauté que je reste un bon moment à l’admirer. Nous observons le rituel des Japonais qui viennent prier, une scène du quotidien qui se déroule sous nos yeux : ils se dirigent vers le Honden et y lance une pièce. Ils s’inclinent deux fois puis frappent deux fois dans leurs mains afin de signaler leur présence à la divinité locale. Une fois le moment de prière et de recueillement terminé, ils s’inclinent légèrement une dernière fois avant de s’en aller.

Le lendemain, nous nous rendons à Shibuya, ce célèbre quartier frénétique de la culture japonaise moderne, connu pour son carrefour qu’une vague de personnes emprunte chaque jour, que l’on penserait chaotique mais qui est pourtant bien organisé. Il y a beaucoup de cafés, de restaurants, de boutiques. Nous nous rendons justement dans un Kaiten-Zushi, un restaurant au style décontracté dôté d’un comptoir avec tapis roulant. Nous commandons nos sushis au fur et à mesure de nos envies et ils arrivent devant nous, comme par magie. Facile et inédit, nous ressortons ravis de notre expérience. L’après-midi, au détour d’une ruelle, je tombe sur une boutique spécialisée dans le matcha, je ne résiste pas à l’envie de gouter cette spécialité japonaise au Japon. Nous passons pas mal de temps dans une boutique de jeux vidéos rétro avec d’anciennes consoles. Nous devions passer la matinée à Shibuya, nous y sommes finalement restés toute la journée tant nous avons aimé l’ambiance de ce quartier.

Nous sommes dans le métro, en direction du quartier traditionnel d’Asakusa. Avec ses boutiques artisanales traditionnelles, il possède l’atmosphère du vieux Tokyo. En déambulant parmi la foule, nous nous arrêtons devant un stand et nous laissons tentés par un taiyaki fourré d’anko, petit gâteau en forme de poisson fourré à la pâte d’haricots rouges. Nous passons la porte Kaminarimon, où des couples en tenue traditionnelle, le fameux kimono, se font prendre en photo. Au bout de cette allée marchande, appelée Nakamise-dori, nous apercevons une grande place où trône un temple : Senso-ji, le plus vieux temple bouddhiste de Tokyo. Contrairement au temple Kanda-Myōjin, celui-ci est bouddhiste. A la différence du culte Shinto, on ne tape pas dans ses mains. La prière se fait les mains jointes, en s’inclinant puis en reculant. On peut également allumer une bougie ou des bâtonnets d’encens, en guise d’offrandes, en respect pour les défunts. Certains grands temples comme celui-ci ou bien Isshin-ji à Osaka, ont de grands encensoirs autour desquels s’amassent curieux et adeptes. La fumée qui s’en dégage aurait des vertus thérapeutiques et ceux qui souffrent de maux dirigent la fumée vers certaines zones de leur corps. A la sortie du temple, il est d’usage de se retourner et de s’incliner une dernière fois face au bâtiment principal. On se rend compte à quel point le shintoïsme et le bouddhisme sont au cœur de leur culture. Ce jour-là d’ailleurs, nous sommes le week-end et il y a beaucoup de monde en kimono. Porté lors des grandes occasions et des cérémonies, il est synonyme d’élégance et de solennité. Généralement coloré, avec ou sans motifs, il est fabriqué en matériaux nobles comme le lin, la laine ou la soie.

L’après-midi se passe loin de la foule, au Shinjuku Gyoen Park, jardin impérial en plein cœur de la ville, mélangeant trois styles : japonais, français et anglais. S’en suit la visite de Kyu Asakura, une maison maison traditionnelle japonaise. Construite en 1919, c’est l’une des rares maisons traditionnelles qu’il est possible de visiter à Tokyo.

Un soir, nous nous rendons dans un restaurant spécialisé dans le Shabu-Shabu, la fondue japonaise. On commande, au fur et à mesure, notre viande préalablement déterminée (pour nous, bœuf et porc), apportée par un robot intelligent qui va de table en table. On se sert à volonté pour les autres aliments, que l’on cuit ensuite dans un caquelon rempli de bouillon, avec la viande. Le tout nous a coûté 5 577¥ , soit 37€ à deux.

Un midi, nous empruntons l’ascenseur d’un gratte-ciel de Shinjuku, pour nous rendre au 51ème étage. Soso ne sait pas ce qu’il l’attend et moi j’ai hâte. On nous installe autour d’un comptoir en forme de U avec un impressionnant teppan (plaque de cuisson), offrant une vue dégagée sur la ville. Le cadre élégant, franchement de bon goût, dénote du reste de notre voyage et même de nos tenues, mais le tout s’annonce prometteur. Notre Chef, Ishikawa, commence par nous servir nos accompagnements, soit salade, riz, pousses de soja, feuilles de blette et oignon. On nous apporte nos verres tandis qu’il commence par cuire ces trois derniers aliments avant de frire des lamelles d’ail. Vient ensuite la pièce maîtresse : le Wagyu, ce bœuf japonais à la chair marbrée de gras, d’abord présentée crue. Le Chef prépare sa plaque avant d’y déposer la viande, qu’il assaisonne, saisit justement, recouvre d’une cloche puis découpe, avant de nous la présenter dans nos assiettes. En bouche, son goût de beurre et sa texture fondante ravissent tout simplement nos papilles. On savoure chacune de ces bouchées, en pleine conscience. Quelle expérience, quel plaisir gustatif nous vivons ce jour-là !

C’est donc sur cette note culinaire que nous terminons notre séjour au Japon. Le 24 avril, nous partons pour la dernière étape de notre périple ✈️