Guide pratique 🐘

Coût de la vie

La vie y est très peu chère par rapport à chez nous. On mangeait en moyenne pour moins de 10€ à deux (3 plats + bière de 60 cL). Une excursion dans les îles à la journée revenait à 2600฿, soit 70,71€ pour deux. Le train pour Chiang Mai nous a coûté 1276฿, soit 35,50€ pour deux avec deux repas et snack inclus.

Cuisine

Il y a toutes sortes de plats qui sont revenus régulièrement au fil de notre séjour : le fameux pad thaï, khao phat (riz frit avec légumes et viande), tom yam (soupe épicée à la citronnelle et aux crevettes), pat krapao (viande sautée et épicée au basilic), poulet satay (avec sa sauce aux cacahuètes), riz gluant et mangue (dessert). En boissons, il y a la Chang, la Leo et la Singha pour la bière, le cha manaow (thé glacé thaïlandais avec du citron et du golden honey). Sinon ils aiment bien se rafraîchir avec tout ce qui est smoothie et boisson glacée car il fait très chaud la journée.

Transport

S’y déplacer est facile. Dans la capitale il y a le métro, des bus, des tuk-tuks et des taxis. Dans les autres villes, c’est tuk-tuks, bus et taxis. Mais quand son logement est bien situé en ville, on peut faire beaucoup de choses à pied.

Traditions
Concernant les traditions, on enlève ses chaussures avant d’entrer dans un temple et les femmes doivent avoir épaules et genoux couverts (lieu sacré).
On ne montre pas du doigt et on ne montre pas de signes d’énervement en public.
On saluait toujours en thaï (bonjour, merci, au revoir), mots que l’on a appris en début de voyage.

Point de vue

Les Thaïlandais sont travailleurs, on le voit notamment aux anciennes générations qui s’occupent encore des stands de nourriture ; et nous constaterons que c’est la cas partout en Asie. Nous avons remarqué qu’ils nourrissent les chiens et les chats de rue, signifiant leur intérêt pour eux. Les moines bouddhistes, reconnaissables à leur tenue safran et leur tête rasée, se promènent en ville et font leurs achats comme tout le monde, portable en main ; ils se montrent modernes contrairement à ce que l’on pourrait penser.

Le pays a désormais une valeur sentimentale pour moi, car il restera toujours mon premier pays hors Europe et celui que je plaçais dans mon top 3 à découvrir. Pour cette première étape de notre voyage, nous avons eu l’impression d’avoir été accueilli les bras ouverts. Les Thaïlandais sont respectueux, s’inclinent systématiquement pour remercier, ce dont nous n’avons pas l’habitude. Même quand ils ne comprennent pas quelque chose, ils acquiescent et font comme s’ils avaient compris. Il faut savoir qu’en Thaïlande, nation très souriante qui lui vaut son surnom, le sourire est aussi un mode de communication non verbale utilisé depuis toujours dans le royaume, difficile à cerner pour les farangs (étrangers). On compte d’ailleurs une dizaine de sourires différents, comme Yim thang nam taa, le sourire exprimant la joie extrême, Yim cheun chom exprimant l’admiration, Yim thor thaan, le sourire de la désapprobation ou encore celui de la résignation ou honteux, que l’on appelle Yim yae.

Salutations utiles สวัสดีครับ

Sawatdee khrap : bonjour (pour un homme)

Sawatdee ka : bonjour (pour une femme)

Kop khun kha (ou khrap) : merci

La khon kha (ou khrap) : au revoir

Thaïlande, le Pays du Sourire

8 février, 14h20 heure locale. Nous ouvrons le hublot et nous voilà en train de survoler le territoire asiatique. On n’en croit pas nos yeux… ça y est, on y est. Tout devient soudainement très concret et ce voyage prend tout son sens à cet instant.

La dernière fois que nous étions sur la terre ferme, la température matinale était bien fraîche et l’hiver était confortablement installé. En sortant de l’avion, c’est l’été qui nous accueille et le contraste se fait bien sentir, tant il fait chaud.

La fatigue nous habite, car nous ne sommes pas tombés bien longtemps dans les bras de Morphée. En arrivant dans l’aéroport, une étape importante qui m’était méconnue (car jamais vécue auparavant) s’impose : passer l’immigration. Tous les voyageurs internationaux doivent donc montrer patte blanche : contrôle d’identité et enregistrement au sein de l’autorité thaïlandaise incombent à chacun. La patience est donc notre meilleure alliée.

« Sawatdee kha ». Je salue l’agent, qui scanne mon passeport et me demande de regarder une caméra. Photo prise, passeport rendu. Nous trouvons le tout bien organisé et le premier tampon est apposé : « Immigration Thailand, Suvarnabhumi Airport ».

Bangkok, la capitale

Nous empruntons donc le métro de la capitale pour rejoindre notre hôtel, témoins du trafic dense de la ville. Nous prenons possession de notre chambre, déposons nos affaires et tentons de nous reposer. Heure locale : 16h, heure française : 10h.

En fin de journée, nous décidons de découvrir les environs de notre hôtel. Je regarde les arbres, les bâtiments, les voitures, les scooters. J’écoute. On entend comme des singes. Pourtant, entre les arbres, je ne vois rien. J’observe tout ce qui m’entoure. Les locaux, qui s’expriment dans leur langue. J’ai du mal à réaliser. J’ai du mal à croire que je suis à +9000 km de la France, dans un pays qui m’a toujours donné envie de le découvrir, mais que je ne connaissais qu’à travers des photos.

Mon compagnon et moi décidons de partir à la recherche d’un lieu où manger. On ne sait pas trop où aller. Mais on sait que l’on a faim et que l’on aimerait se coucher tôt ce soir. On déambule dans les rues. Après avoir hésité plusieurs fois entre plusieurs stands, on finit par revenir à un petit stand de street food, tenu par une petite dame qui se fait sans doute aider par ses petites filles. Les plats proposés apparaissent uniquement en thaï, mais elle semble comprendre quand on lui demande « Chicken? Pork? ». On lui montre finalement le plat que l’on aimerait. Elle acquiesce, en souriant. On se retrouve donc là, au bord d’une rue où voitures, scooters et fameux tuk-tuks se partagent la route. Nous savourons et apprécions ce bouillon de nouilles à base d’herbes fraîches, de wontons et de porc, pour la modique somme de 120฿ (bahts) pour deux, soit 3,33€.

Les jours suivants, nous prenons nos marques petit à petit, apprivoisant la culture et la cuisine thaïlandaise. Il me faudra plusieurs jours avant de réaliser que je suis bien en train de vivre cette expérience que j’ai longtemps imaginée et que oui, je suis bien en Thaïlande.

S’en est suivi la découverte de la capitale avec ses temples, son parc Lumpini (et ses varans), ses énormes centres commerciaux, ses rues populaires comme Rambuttri et Khaosan road (et les plus touristiques aussi), son quartier chinois avec toutes ses lanternes rouges et ses lampions de couleurs. Nous en avons profité pour découvrir le marché flottant de Khlong Lat Mayom. C’est un lieu en ébullition où de nombreux stands de nourriture en tous genres sont présents : thés glacés, jus de fruits, spring rolls, gyoza, plats de nouilles, poissons, brochettes de viande, beignets de crevettes, fruits frais, gâteaux moelleux à l’orange, glace à la coco… il y en a partout et c’est un plaisir pour les sens. Nous avons aussi visité les temples Wat Pho et Wat Ratchabophit. J’ai tellement aimé découvrir cet aspect de la culture thaïlandaise et pouvoir m’imprégner un peu plus de la culture locale. Leurs temples n’ont rien à voir avec ce que l’on peut voir en Europe, et c’est aussi ça que l’on cherche et qui fait toute la beauté. Pour le premier, les couleurs vives et les dorures contrastent avec les façades blanches. Les rayons du soleil se reflètent sur les mosaïques tout en couleur. Le temple abrite une statue représentant bouddha couché recouverte d’or, et ses pieds de nacre. Le second temple, lui, plus petit, est si calme et les prières des moines se font entendre au fil de la visite. On aura aussi adoré notre second logement, en auberge de jeunesse et situé dans le quartier historique, au bord de la rivière Chao Phraya.

Aves ses 15 millions d’habitants, la capitale est vive. On aura beaucoup marché, goûté à la cuisine locale, découvert ses canaux et ses marchés, adoré notre auberge, apprécié les sourires des locaux et aimé découvrir ses temples colorés.

Le 15 février, nous changeons de ville ⏭️

Chiang Mai, au nord du pays

Nous avons décidé de parcourir les 673 km qui nous séparent de notre destination en train. Après 10h30, nous arrivons au nord du pays, dans les montagnes. Notre lieu de vie est encore super, avec une terrasse partagée où chaque hôte est libre de se servir. Les extérieurs sont si joliment décorés… et les moustiques font rage. Nous découvrons le parc Buak Haad, qui venait de célébrer le festival des fleurs quelques jours plus tôt. On y trouve donc de nombreuses fleurs partout et notamment des orchidées ; pour la fan de fleurs que je suis, je trouve ça si beau. Ce jour-là, je goûte mon premier mango sticky rice en flânant dans les rues de la ville. A proximité de notre guesthouse, quelques temples bordent les rues.

Nous avons apprécié découvrir Chiang Mai, notamment de par sa plus petite taille, bien qu’elle soit considérée comme la plus importante ville du nord du pays (même si elle n’a « que » 127 000 habitants). Nous avons diné quasiment chaque soir au marché de nuit de Chang Phuek, échangeant des sourires avec les locaux, s’afférant à leur stand pour servir le monde qui s’y présente chaque jour. Nous avons vécu cette expérience incroyable avec les éléphants, que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Des êtres à l’attitude si paisible, emplis de sagesse. L’objectif étant de trouver un lieu qui prenne réellement soin d’eux. Et puis il y a eu cette journée à Chiang Rai, à 3h de route, pour visiter le Temple Blanc et le Temple Bleu, qui changent encore une fois complètement de ce que l’on peut voir en Europe et qui s’avèrent être à la fois si beaux et dépaysants.

Le 22 février, après une semaine, nous rejoignons le littoral ⏭️

Ao Nang, un décor de carte postale

J’aperçois une grande palmeraie depuis le hublot de l’avion. Nous atterrissons à Krabi, direction le littoral… et nous avons hâte.

Ao Nang est une ville côtière, faisant face à la mer d’Andaman. Elle n’était qu’un village de pêcheurs avant de devenir ce qu’elle est aujourd’hui : un point de départ idéal pour découvrir les îles, dont le moteur est le tourisme. Sa rue principale est parsemée de restaurants, de bars et de boutiques et nous sommes souvent interpellés par les marchands. Bordée par la mer, elle devient animée le soir sans trop en faire.

Au programme : visite d’îles (Hong Islands avec Pakbia Island, Lading Island, Hong Lagoon et Hong Island + 4 Islands avec Tup Island, Poda Island, Chicken Bay, Phra Nang Cave Beach + Railey Beach), rencontre avec des macaques crabiers, découverte du marché de nuit à l’ambiance de feu, cocktail à 100 bahts (2,70€) servis dans des verres en bambou (nos préférés), dégustation de fruits frais, régalade niveau repas, dégustation de ma première noix de coco, bières Chiang, Singha et Leo à gogo, première pluie (moment relaxant), massage thaïlandais (surprenant -on est parti en fou rires après s’être décrit notre expérience mutuelle-, mais on est aussi là pour ça).

On a apprécié pouvoir prendre du temps sur la côte thaïlandaise, surplombée par ses falaises de karst. Partir à la découverte des îles fait forcément son petit effet, permettant de se baigner dans une eau à la température plus qu’agréable et de découvrir les fonds marins via le snorkelling. Les long tail boats que l’on emprunte généralement pour s’y rendre sont très connus ici et font partie intégrante de l’identité culturelle du pays . C’est un peu le tuk tuk des mers finalement.

Le 7 mars, après avoir passé un mois dans ce pays qui vaut sincèrement le détour et désormais chère à notre cœur, nouvelle destination ✈️

Préparation et grand départ

Cela fait maintenant 6 mois que nous sommes rentrés de notre voyage à l’autre bout du monde et il est temps de revenir sur ce périple, enrichissant à tout point de vue.

Pourtant, si on nous demande comment on a vécu ce retour, la réponse reste floue. On a l’impression que ce qu’on a vécu est irréel, que rien de tout cela n’est arrivé. On a le sentiment que ce voyage, que l’on était impatient de commencer, est finalement passé en une fraction de secondes, alors qu’il a pourtant duré 3 mois. On se rappelle de tous ces moments vécus à l’autre bout du monde, en terre inconnue à nos yeux, qui ne sont plus que des souvenirs aujourd’hui, bien ancrés dans nos têtes et dans nos cœurs.

La préparation et l’excitation avant le départ

Été 2022. Me voilà en Corse, à repenser à cette envie de voyager au-delà de nos frontières, qui ne me quitte pas depuis quelques années maintenant (je dirais sept). Pour moi, la fin de cette saison marquera le début d’une période idéale pour ce voyage. En plus de cela, mon compagnon finira également son contrat de son côté, ce qui ne laisse plus de doute : ce sera LE moment pour partir.

S’en suivent alors des échanges, à distance, sur la destination que l’on souhaite découvrir. Nous nous mettons rapidement d’accord sur le sujet. Il nous faut alors définir une durée et un itinéraire, incluant les pays que nous souhaitons vraiment visiter. Nous en avons plusieurs en tête mais souhaitons nous laisser la liberté de les inclure (ou finalement pas) dans notre itinéraire, au jour le jour.

Janvier 2023. Nous réservons donc nos billets aller un mois avant de partir. Et seulement ces billets. Vient ensuite la question de ce que nous souhaitons emporter avec nous pendant ce périple. La volonté de voyager léger a toujours été présente. Nous effectuons donc des achats raisonnables et efficaces, comme des t-shirts en laine Mérinos au séchage rapide. Au moment fatidique de peser nos sacs, la balance affiche alors « 6,2 kg » : parfait, car ils ne devaient pas dépasser, de toute manière, les 7 kg.

Jour-J : le grand départ

Pour ma part, c’est la première fois que je pars hors Europe, découvrir un autre continent. Et cela fait longtemps que je souhaite le faire. Pour moi, nous vivons dans un beau pays mais il y a tellement de choses à découvrir au-delà de nos frontières françaises mais aussi européennes.

Le mardi 7 février, nous montons donc dans le train, de bon matin, en direction de Roissy-Charles de Gaulle. Le décollage est prévu à 15h20 et nous savons que nous ne serons sur le sol asiatique qu’après plusieurs heures, le 8 février. C’est donc un long périple qui nous attend.

Notre train nous dépose à l’heure dans le plus grand aéroport de notre capitale. Nous prenons donc le temps de manger et de déambuler dans les terminaux de l’aéroport, immortalisant le moment devant les énormes panneaux d’affichage des nombreux vols qui décolleraient ce jour-là. Avant de finalement patienter devant notre porte d’embarquement, après avoir passé la sécurité sans encombre. Nous faisons partis de ces personnes qui ont un billet pour l’autre bout du monde. Ces voyageurs aux sacs à dos dont on entend parler ou que l’on voit à la télé, partant pour plusieurs mois dans un coin exotique, aux plages de rêve et à la culture totalement différente. C’est nous. Et ce voyage s’annonce dépaysant.

Vient l’heure du décollage, qui marque le début concret de tout cela. Confortablement installés et équipés, nous survolons les Alpes, paysage qui nous est familier, avant que le soleil ne finisse par se coucher et que les terres survolées ressemblent de moins en moins à celles que l’on connaît. Après 12h30 de vol, 4h30 de correspondance à Amman et à peu près 3h de sommeil, nous voici arrivés dans le Pays du Sourire.